Voici Jean-Christophe
Voici le récit de l'accouchement :
Samedi 31 mai, moi et mon mari
sommes allés souper au restaurant. Nous espérions pouvoir aller voir un film
au cinéma après mais les salles de cinéma étaient tellement bondé que nous
avons renoncé .
Revenus à la maison et après une heure de sommeil, j'ai senti le bébé s'étirer
dans mon ventre. Puis j'ai entendu un petit "toc" (comme un joint
d'articulation qui craque) et j'ai senti un flot de liquide chaud entre mes
cuisses. Je me suis levée tout d'un coup (bien réveillée
)
et me suis mise à crier: "ça coule, ça coule, ça coule!" en me
dirigeant très vite à la salle de bain. Mon mari très endormi m'a répondu:
"quoi? ça coule? qu'est-ce qui coule, les tuyaux?
"
Et moi qui ne pouvait dire autre chose que "ça coule!"
.
Il a fini par se lever et se rendre compte de se qui se passait. Quand à moi,
chaque fois que j'essayais de quitter la salle de bain, ça se remettais à
couler de plus belle. Mon mari lui, passait son temps à éponger le plancher...
Environ 10 minutes après la rupture de la poche des eaux, j'avais mes premières
grosses contractions douloureuses
.
Nous avons tout de même pris le temps de prendre une photo de ma bédaine (je
n'en avais aucune jusqu'à présent) et avons terminé en vitesse ma valise.
Papa à choisi de la musique en CD pour apporter à la maternité (mais nous
n'avons pas eu le temps d'écouter quoi que ce soit)... Rendu à la maternité
(une heure après la perte des eaux soit vers 3h00 du matin), on me fais un
examen du col, verdict: dilaté à 2,5 cm mais bébé non fixé dans le bassin
donc danger de coincer le cordon entre la tête et le col. Aussitôt, on
m'interdit de me lever, de m'asseoir et même de me tourner sur les côtés car
le coeur du bébé décélèrait dans ces positions. Vous savez, avoir des
contractions douloureuses couchée sur le dos avec des ceintures qui serrent le
ventre c'est pas extra-formidable...
Les contractions sont rapidement devenues très fortes. Vers 4h30 du matin, j'étais
dilaté à 4,5 cm. Vers 5h30 je suis à 5,5 cm et le bébé s'est fixé et je
demande une péridurale. L'anesthésiste arrive vers 6h00 et me pose plein de
questions vu mon problème de coagulation du sang. Enfin, vers 6h30 la péri est
installé et tout va bien mieux. Je ressens encore les contractions mais la
douleur est très supportable.
Je me repose un peu, puis re-examen du col vers 8h00, la première infirmière
me dit dilaté à 6,5 cm. Comme elle était stagiaire, son superviseur décide
de vérifier et me dit ben non, c'est dilaté à 9,5 cm
!!!
Elles courent appeller mon médecin. Ma doc arrive vers 8h30-8h45 et là: je
pousse, je pousse, je pousse... et hop! bébé est sorti en 17 min de poussée.
Je pleure de voir ce petit être sur mon ventre. Je me tourne vers mon mari et
m'apperçois qu'il pleure aussi. Il coupe le cordon. On dépose nos mains sur ce
petit être pour le réchauffer et le rassurer, aussitôt il s'arrête de
pleurer et ouvre ses petits yeux quelques secondes
.
C'est le début d'un long roman d'amour entre maman, papa et Jean-christophe. Il
est né dimanche le 1er juin à 9h07 le matin. Il pesait 2,810kg et mesurait 46
cm (6lbs 3oz et 18 et 1/2 pces). Pour sa première journée de vie, il a reçu
500 millions de bisous, 300 millions de caresses, plein de tendresse, 100
millions de regards attendris, les bons soins de papa et du bon lait de maman.
Nous avons quitté la maternité mardi le 3 juin pour rentrer à la maison. Bébé
est dormeur et a une petite jaunice. Il a perdu un peu de poids et pèse
maintenant 2,585kg (5lbs et 11oz). La nuit est difficile car maman n'est pas
habituée avec la mise au sein. Le lendemain, ma jambe et mon bras droit
enflent. En appelant à la maternité, on me dit de me rendre aux urgences. Donc
on part tout les 3 aux urgences. On attend environ 1heure avant d'être appellé
(alors qu'il y a 8 heures d'attente!) Le médecin craignant une trombo-phlébite
décide de me garder. On nous installe dans un petit coin en observation, sur
une civière de salle d'opération de 60 cm de large et avec des barreaux
verticaux espacés de 30 cm. Je suis pris avec un appareil à soluté et héparine
au coude gauche. Cet appareil s'arrête et sonne chaque fois que je plie mon
bras! Pas facile d'allaiter avec une montée de lait, un bras à ne pas plier,
un bébé qui risque de rouler à travers les barreaux de la civière, pas
d'oreillers, les bips stridents de la machine car j'ai légèrement plié mon
bras pour retenir mon bébé, et bébé qui hurle pour boire et maman qui est très
maladroite...
En plus, l'infirmière de nuit vient nous voir pour me demander de ne pas faire
sonner la machine car ça dérange les autres patient...
Une patient psychiatrisée crie... Et moi qui pleure de découragement...
Ce fut la nuit la plus dure de ma vie! On me laisse aller le lendemain midi. La
même journée, Jean-christophe boit peu et c'est difficile de lui donner le
sein car il pleure beaucoup. Arrivé au soir, il refuse le sein, hurle et se
tortille de tout côté. Il pleure et ne boit pas de 22h00 à 6h00. Je suis découragée,
j'ai pratiquement pas dormi depuis 5 jours. Je pleure avec lui. Au matin,
l'infirmière du CLSC vient à la maison et le pèse
il a perdu beaucoup de poids. Elle me dit que je dois donc le réveiller aux 90
minutes pour le faire boire au sein qu'il prend, tirer le lait de l'autre sein
et lui en donner au gobelet pour compléter, et cela pendant 2 jours. Je suis
crevée, triste et sur le point d'abandonner l'allaitement. Finalement, au bout
du week-end, il a repris 400g et boit aux deux seins.
Je commence à me remettre de tout cela. Jean-Christophe boit mieux et maman
persévère avec l'allaitement. Il fait des drôles de binettes, risettes et
grimaces à chaque fois qu'il s'endort après l'allaitement... C'est craquant!
Mon petit homme, je l'adore!
À celles qui n'ont pas encore accouché, je vous souhaite un accouchement aussi
rapide que le mien (7h00 au total pour un premier bébé et seulement 17 min. de
poussée). Et à toutes, je vous souhaite des instants aussi magiques et
merveilleux que ceux que je vis présentement.
Bisou à toutes
Shandy2 et bb Jean-Christophe